La Nuit
des Eglises

(suite)

Même interrogation de Marie sur la toile de Chassériau, 1842, qui nous est bien familière puisqu’elle orne le choeur de Sainte-Marie . Marie retire la couronne et dans sa douleur transparaît comme un reproche au Père des cieux.

Chez Fra Angelico avec le retable de Santa Trinità c’est le commanditaire : Palla Strozzi qui tient la couronne d’une main et les clous de l’autre. Palla présente la couronne à la vénération du cercle d’humanistes situé à droite. Malgré l’anachronisme, Fra Angelico le place au pied de la croix et fait de lui le premier gardien des saintes reliques.

Ainsi s’achève notre pérégrination à la recherche de la sainte couronne telle que nous l’ont présentée les peintres de tous les temps. Couronne d’épines certes mais le thème, nous l’avons vu est aussi tressé avec la couronne de gloire. S’ouvre alors pour nous le temps de la contemplation, de l’action de grâce et de l’espérance. Rouvrons notre bible au chapitre 17 de Saint-Jean : « Père, je veux que là où je suis, ceux que tu m’as donnés soient eux aussi avec moi et qu’ils contemplent la gloire que tu m’as donnée » v. 24

Jésus veut nous associer à sa gloire dans une surabondance d’amour. Il est venu nous libérer du péché et de la mort, nous restaurer dans notre pleine dignité d’enfant de Dieu. Car « La gloire de Dieu, dira Saint-Irénée, c’est l’homme vivant ». A la fin de notre parcours terrestre, au terme de nos errances, vicissitudes et souffrances, le Christ qui par son sacrifice rédempteur nous a recréés dans la gloire nous accueillera et nous couronnera « de gloire et d’honneur » dit le Psaume 8, « d’amour et de tendresse » chante le Psaume 102