Comment ne pas imiter « ceux qui font des miracles à rebours de notre seigneur, à savoir qu’ils changent le vin de l’écriture en l’eau de la technique picturale » ?
Nous ne sommes pas le spectateur de la scène, elle s’accomplit en nous et nous lui apparaissons : le lieu ultime de cette scène c’est nous ; c’est par notre respiration qu’elle s’achève – et par la forme la plus simple de la respiration : la contemplation.
La déambulation dans l’Eglise Sainte-Marie, avec sa profusion de figures naïves ou recherchées, de plantes, de fleurs, de chiens, de serpents, de moutons – avec toute cette multitude de choses à voir – nous rappelle aussi, comme à des enfants, à chaque instant, de ne pas perdre de vue l’incompréhensibilité de Dieu.
Et maintenant empruntons un triple itinéraire, celui de la Création :
- du Cosmos
- du Monde Végétal
- du Monde Animal
Si nous étions dans un Palais les références iraient au Prince et à son Royaume Si nous étions dans un parlement les références iraient aux droits et aux devoirs du Peuple et à son Histoire Ici, nous sommes dans une Eglise, à qui peuvent bien aller les références ? Or la référence des références c’est Dieu lui-même, Comment représenter le Dieu des Chrétiens ? Levons les yeux
Or la métaphore de la colline, c’est la coupole
La Coupole, en forme de demi-sphère, représente le « ciel » de l’église.
Mais ici à Sainte-Marie les coupoles ont un tout autre sens car elles sont au nombre de trois.
Pour les Chrétiens c’est celui de la Trinité Divine : Dieu est un et trois à la fois.
En effet, les trois personnes étant le même Dieu, il s’ensuit qu’elles sont inséparables, l’une avec l’autre,
sans pouvoir être un moment l’une sans l’autre.
Ils sont de toute éternité, parce qu’ils se sont toujours aimés.
Ainsi il est aisé de voir que le Fils est aussi ancien que le Père, et le Saint-Esprit aussi ancien que le Père et le Fils. Et, finalement, tout en étant distincts, ne font qu’UN.
L’Eglise Sainte Marie avec ses trois coupoles est une juste représentation de Dieu.