Journées Européennes
du Patrimoine 2020

« Apprendre, pour la vie »

Du temps de Jésus-Christ

6. a. « Annonciation / Visitation » / Luc 1, 26-38 / Luc 1, 39-56

« L’ange Gabriel entra chez Marie et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
« Marie se mit en route avec empressement… Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth ».
> Peinture murale de Giovanni ZACCHEO, 1857-1858 (Chapelle de la Sainte Epine et du Magnificat)
A NOTER : peinture en grisaille :.Elle n'utilise que des nuances d'une même couleur afin d'imiter le marbre.

b. « Magnificat » / Lc 1, 46-55 :

« Mon âme exalte le Seigneur…Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides…
Sa miséricorde s’étend d’âge en âge… il se souvient de son amour »
> Sculpture en marbre de Anselme DE CARLI, 1868 (Chapelle de la Sainte Epine et du Magnificat)
A NOTER : l’attitude d’action de grâce rejoint celle exprimée, dès le XVème, par les primitifs italiens, pour l’Assomption,
y compris la présence des anges. Voir : peinture de Sano di Pietro, Musée de Lindenau, Allemagne de l’Est. (*)

7. « La Nativité / l’Adoration des Bergers et du Peuple » / Luc 2,1-21

« L'ange du Seigneur survint devant les Bergers, et leur dit : N'ayez pas peur…
car je vous annonce la bonne nouvelle d'une grande joie. Il vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur.
Les bergers se dirent les uns aux autres : Allons donc jusqu'à Bethléem, et voyons ce qui est arrivé,
Ils s'y rendirent en hâte et trouvèrent Marie, Joseph, et le nouveau-né couché dans la mangeoire…Après l'avoir vu,
ils firent connaître ce qui leur avait été dit au sujet de cet enfant. Tous ceux qui les entendirent s’étonnèrent… ».
> Vitraux d’Alexandre MAUVERNAY, Saint Galmier, 1858 (Chapelle des 2 Saints)
A NOTER : la scène représente à la fois l’adoration des bergers prévenus par l’ange et celle du peuple (un enfant et une femme) prévenu par les bergers

8. a. « La fuite en Egypte » / Mat 2,13-15

« Quand les savants furent partis, un ange du Seigneur apparut à Joseph dans un rêve et lui dit : « Lève-toi, prends avec toi
l'enfant et sa mère et fuis en Égypte ; restes-y jusqu'à ce que je te dise de revenir. Car Hérode recherchera l'enfant pour le faire mourir. Joseph se leva donc, prit avec lui l'enfant et sa mère, en pleine nuit, et se réfugia en Égypte »
> Vitrail de Jean-Baptiste BARRELON-Josephus VEYRAT, Grigny, 1860 (bas coté droit)
Jean-Baptiste BARRELON, natif de Saint Chamond fût élève d’Alexandre MAUVERNAY
A NOTER : loin d’une fuite éperdue on assiste à une scène de repos et de paix.
Joseph, le contemplatif, apparait comme le gardien de la famille. En arrière-plan, des palmiers.

b. « Saint Joseph » / Commentaire de Saint François de SALES

« Regardez comment l’Ange le tourne à toutes les mains. Il lui dit qu’il faut aller en Egypte, il y va ; il commande qu’il revienne, il s’en revient. Dieu veut qu’il soit toujours pauvre, ce qui est une des plus puissantes épreuves qu’il nous puisse faire,
et il s’y soumet amoureusement, et non pas pour un temps, car il fut pauvre toute sa vie.»
> Sculpture de Joseph FABISCH (1812-1886), Lyon, épouse à St-Étienne en1843, Louise TESTENOIRE (bas coté droit)
A NOTER : Sculpteur reconnu, il fut choisi pour exécuter la statue de l’apparition de la Vierge, pour la grotte de Lourdes

9. a. « Jésus et les petits enfants » / Mat.19, 13-15 / Lc. 18, 15-17 / Marc 10, 13-16

« Alors que beaucoup de gens conduisaient leurs enfants à Jésus pour qu’il pose la main sur eux, les disciples les écartèrent vivement. Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le Royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le Royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. » Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains. »
> Vitrail d’Alexandre MAUVERNAY, Saint Galmier, 1867 (bas coté gauche)
A NOTER : on relève 14 personnages dans ce seul vitrail, tous en mouvement, à l’exception du bébé joufflu, endormi le bras ballant dans son panier d’osier. Don de Marcellin GIRON, fondateur de la Société Giron Frères.

b. « La Résurrection de Lazare » / Jean 11, 21-44

« Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. »
Quand il voit que tous pleurent, Jésus est bouleversé d’une émotion profonde et il pleure aussi.
Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra. Crois-tu cela, Marthe ? »
« Oui, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu. » Alors Jésus dit :« Enlevez la pierre » Puis il lève les yeux au ciel :« Père, je te remercie parce que tu m’as exaucé.Je sais que tu m’écoutes toujours et je voudrais que tous ces gens me reconnaissent comme ton fils. » « Lazare, viens dehors ! »
> Vitrail de Jean-Baptiste BARRELON-Josephus VEYRAT, Grigny, 1860 (bas coté gauche)
A NOTER : Le traitement de la scène est proche de celui du tableau de Colin d’Amiens 1450-1460(Musée du Louvre) (*) :
même tombeau ouvert, même interaction entre les 4 personnages : Marie loue le Christ, Marthe regarde tendrement son frère, même bras décharné de Lazare témoignant de son agonie passée

10.a. « La Crucifixion » / Jn 19, 25-27

« Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère, la sœur de sa mère, Marie la femme de Clopas et Marie de Magdala. Jésus vit sa mère et, près d'elle, le disciple qu'il aimait. Il dit à sa mère: «Femme, voici ton fils.» Puis il dit au disciple: «Voici ta mère.»
> Sculptures : Christ et Marie, Anonymes (abside)
A NOTER : les parfaites proportions de ce Christ en bois naturel. La Vierge en bois doré et polychrome a été restaurée dans les Atelier du Père GALLO, elle est ici présenté en « Stabat Mater »

b. « La Descente de Croix ou l’enlèvement de la Couronne d’épines » / Jn 19, 38-40

« Après cela, Joseph d'Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par peur des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de Jésus. »
> Peinture de Théodore CHASSERIAU, Paris, 1842 (abside)
A NOTER : Marie tente elle même de retirer la Couronne d’Epine des cheveux de son Fils, et, dans un regard où se lit toute l’horreur de la Passion, elle devient médiatrice du monde auprès du père et de l’Esprit Saint.
Et justement, dans la pénombre, se tient un personnage impassible, il est l’Humanité, il est Adam avec son péché racheté.

c. « la Délivrance de Saint Pierre par l’ange » / les actes des apôtres 12, 5-11

« Tandis que Pierre était détenu dans la prison d’Hérode…voici que survint l’ange du Seigneur, et une lumière brilla dans la cellule. Il réveilla Pierre et dit : « Lève-toi vite. » Les chaînes lui tombèrent des mains. Pierre sortit derrière lui, mais il ne savait pas que tout ce qui arrivait grâce à l’ange était bien réel ; il pensait qu’il avait une vision. »
> Peinture de Jean-Marie FAVERJON, Paris, 1859, (abside)
A NOTER : né à Saint-Etienne en 1823, élève d’Hippolyte FLANDRIN, le musée d’Orsay présente « L’autoportrait en trompe l’œil »